Alors que le Congrès américain est prévu d’examiner la possibilité de renouveler l’African Growth Opportunities Act (AGOA) en 2025, la délégation malgache partie pour Washington pour le sommet USA-Afrique a plaidé pour son renouvellement en 2023. Ce plaidoyer, exprimé lors d’une réunion ministérielle dans le cadre du sommet, a souligné que l’absence de l’AGOA aurait des répercussions négatives importantes. Madagascar a en effet déjà connu cela entre 2010 et 2013.
C’est le Ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, qui a porté le plaidoyer malgache lors de la réunion ministérielle sur l’African Growth Opportunities Act (AGOA) dans le cadre du Sommet des Leaders États-Unis – Afrique. Dès le départ, la position malgache est le renouvellement de cette loi sur les Opportunités de Croissance et de Développement en Afrique à partir de l’année 2023, même si l’examen de son renouvellement est pour l’instant prévu seulement pour 2025. Le ministre malgache a, entre autres, souligné que l’absence de l’AGOA aurait d’énormes répercussions négatives, après avoir mis en avant les contributions du programme et insisté sur la visibilité qu’un renouvellement dès 2023 offrirait aux investisseurs et aux secteurs ciblés.
Les États-Unis ont récemment aidé Madagascar à élaborer une stratégie nationale AGOA pour 2022-2025. Elle fournit des recommandations pour aborder les problèmes de gouvernance, les carences en infrastructure, et les principaux problèmes liés à l’environnement des affaires pour tous les secteurs, et pas seulement ceux bénéficiant de l’AGOA. Cette stratégie “ambitieuse” permettrait à Madagascar de mieux se positionner pour rechercher des investissements plus importants, tels qu’un contrat de la Millennium Challenge Corporation, explique l’Ambassadeur des États-Unis à Madagascar. La stratégie consiste d’une part à lever les freins à l’industrialisation et d’autre part à améliorer et étendre l’AGOA à de nouveaux secteurs.
Lors de la réunion à Washington, le côté malgache a également présenté les projets d’envergure réalisés dans le pays pour faire de Madagascar une terre d’investissement, y compris l’extension du port de Toamasina, la construction de centrales hydroélectriques, et la construction de la première autoroute. Le projet de loi sur les investissements élaboré avec le secteur privé avec le soutien de la Banque mondiale, ainsi que l’initiative de la loi sur la programmation industrielle, ont également été soulignés lors de la réunion. Il était question pour les dirigeants malgaches de convaincre les autorités et les acteurs privés américains de pérenniser la relation commerciale et économique entre les deux pays.
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Les États-Unis sont actuellement le deuxième plus grand partenaire commercial de Madagascar après la France, et le commerce bilatéral a déjà dépassé 800 millions de dollars cette année, marquant un retour aux niveaux commerciaux d’avant la pandémie. De plus, les États-Unis sont le plus grand marché pour deux des exportations les plus importantes de Madagascar : les textiles et la vanille. Ces exportations entrent aux États-Unis en franchise de droits grâce à l’African Growth and Opportunities Act, ou AGOA, et au Système Général de Préférences, ou GSP.